Saad Lamjarred interview

 

Depuis quelques jours, la Coupe du monde vole la vedette. Serais-tu séduit par le ballon rond ?
Pas vraiment. Je ne suis pas un bon footballeur mais cela ne m’empêche pas de suivre de temps à autre des matchs. En tout cas je ne sortirai pas du lot en cette Coupe du monde.

Quelle équipe vas-tu supporter ?
(Après réflexion) j’opterai pour l’unique équipe arabe en compétition. Je pense que l’Algérie mérite toute l’attention, après tout c’est le seul représentant du monde arabe dans cette grand-messe internationale.

Dans ta chanson «Inti» tu t’adresses à une fille bien déterminée en quête d’un homme en quelque sorte soumis. Quelle est cette «Inti» que cherche Saad ?
Contrairement à la chanson je ne la veux pas soumise. D’ailleurs une femme effacée, sans personnalité, ne m’attire pas. Je cherche une «Bent Nass» qui respecterait ma personne et en conséquent mon statut d’artiste. Il faudra qu’elle soit compréhensive, consciente des enjeux de mon métier,  notamment la présence de fans et admiratrices. L’essentiel est qu’elle me comprenne et me fasse confiance pour qu’on puisse faire chemin commun.

Ramadan approche. Des plans en perspective ?
J’aime consacrer Ramadan à la famille, au recueillement et aussi aux «chhiwates».

Quelles sont tes «chhiwates» préférées ?
Je suis un grand fan de la «Rfissa». C’est un plat qui m’est indispensable surtout pendant la 26ème Nuit du Ramadan qui est une célébration sacrée pour toutes les familles marocaines et musulmanes. Si quelqu’un désire m’inviter il n’a qu’à me préparer un bon plat de «Rfissa». C’est un régal (Rires).

Passons aux choses sérieuses. Que prépares-tu d’artistique ces derniers jours ?
Je vais enfin réaliser mon rêve. Je prépare un méga-show que je présenterai le 21 juin au grand public. Ça sera une occasion pour célébrer en grande pompe la fête de la musique. Nous avons choisi le Morocco Mall comme espace, un cadre inédit pour mettre en scène un concept nouveau.

"Lm3allem" est un succès phénoménal avec plus de 9 millions de vues sur Youtube en quelques jours, vous arrivez même à dépasser le dernier single de Madonna. Comment expliquez-vous cette réussite?
Avec mon équipe, nous cherchions à intégrer dans cette chanson tous les ingrédients d’un tube. Je pense que le succès de la chanson se situe dans la nouveauté des textes, l’originalité de la musique mais également dans la qualité du clip réalisé par mon ami Amir Rouani. Il est talentueux et nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous avons échangé longuement pour finir par adopter l’idée d’un clip inspiré du Maroc des années 50, mais qui est aussi très actuel.
Quel est l’artiste actuel auquel vous vous identifiez le plus?
C’est une question assez difficile (rires). J’aime beaucoup Justin Timberlake. J’apprécie sa manière de faire de la musique, sa relation avec ses fans, son style, son rapport avec sa famille… C’est aussi un artiste "clean", qui véhicule une très bonne image de lui. Pour moi, c’est un exemple. Il m’inspire énormément.
Quels sont, selon vous, les artistes qui font la musique marocaine d’aujourd’hui?
Il y en a beaucoup que j’apprécie et qui font du très bon travail, comme Asmae Lamnouer, Hatim Ammor, Ahmed Reda… Il ne faut pas oublier ceux qui écrivent et composent les chansons. Je pense notamment à Jallal Hamdaoui qui est derrière beaucoup de succès, Radoine Gdiri, Mohammed Rifai et d’autres.
On vous a proposé cette année de vous produire dans le cadre du festival Mawazine. Pourquoi ça ne s’est pas fait?
Nous ne nous sommes pas mis d’accord sur des questions techniques. Le deal ne nous convenait pas. S’ils ont besoin de nous l’édition prochaine, nous sommes prêt à participer au festival.

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