Journée nationale de la sécurité routière
Il ne se passe pas un jour sans que le Royaume ne dénombre un accident de route mortel ou comprenant de nombreux blessés. Et le bilan de l’année 2012 est lourd. Le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) fait état de 4.055 tués, 1.1791 blessés graves et 89.317 blessés légers entre décembre 2011 et décembre 2012 sur les routes marocaines.
Le plus spectaculaire des accidents enregistrés au cours de l’année dernière a coûté la vie à 43 personnes suite à la chute d’un autocar juste après avoir franchi le col de Tizin Tichka, qui culmine à 2.300 mètres d’altitude.
Les statistiques sont tout aussi éloquentes que désastreuses quand on tient compte du volume du parc automobile marocain, qui n’excède pas les 3 millions de véhicules. Un taux de motorisation réduit mais qui n’empêche pas de faire de nos routes un mouroir, tuant 14 fois plus qu’en France et 11,7 fois plus qu’aux Etats-Unis, selon une étude effectuée par le CNPAC.
“4.000 tués, nous sommes tous responsables !”
Au-delà du drame humain qui endeuille des milliers de familles chaque année au Maroc, les accidents de la route pèsent également sur l’économie nationale et hypothèquent la croissance.
D’après des estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le coût socio-économique des accidents au Maroc serait de 11,5 milliards de dirhams par an, soit 2% du PIB.
Tout porte en fait à penser qu’il s’agit bien d’une “criminalité routière” qui a pour origine plusieurs facteurs, particulièrement le manque de civisme des usagers de la route et le non-respect du code de la route. Sans surprise, le facteur humain demeure la première cause des accidents de la route dans le Royaume.
Le défi majeur réside par conséquent dans le changement des mentalités et du comportement des usagers de la route. Toutefois, il ne faut pas négliger l’état des infrastructures routières qui est également à plaindre dans certaines régions du Maroc.
Les mesures pour améliorer la sécurité routière, notamment le nouveau code de la route, ont contribué à une baisse du nombre des accidents et des victimes. Mais cela reste insuffisant… Aujourd’hui, à l’occasion de cette journée nationale de la sécurité routière, “nous sommes tous responsables !”

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