LE ROLE DE LA TELEVISION
Rôle de la télévision un « rôle intégrateur ».
Elle renvoie aux ethnies l’image d’une façon d’être et de vivre ensemble. Les informations, les émissions en direct ou en quasi direct font que les populations voient dans le poste de télévision un miroir, un reflet et en même temps des propositions sur ce qui fait qu’elles se trouvent dans une collectivité.
Soucieux, en général, de tenir un discours moyen recevable par le plus grand nombre, le petit écran joue actuellement une véritable fonction intégratrice. Il brise l’isolement de certaines catégories de la population. Grâce à la force de conviction de l’image et du direct, elle conforte l’impression de l’auditeur d’avoir participé à l’événement ou au débat.
Elle ne suscite pas seulement l’assentiment mais, au-delà, l’identification. Identification qui se joue sur l’instant, de part et d’autre du récepteur. Mais identification qui se noue également entre téléspectateurs au terme des transactions qui s’ébauchent le lendemain dans les échanges ordinaires.
« La fonction de la télévision c’est de créer un lien entre les individus. Tout le monde (…) veut la même chose au même moment. C’est un facteur d’intégration sociale et culturelle, un facteur d’égalité. C’est, de loin, la fonction la plus importante de la télévision : permettre aux gens de sortir de leur isolement. »
Alors, les frontières entre catégories sociales se font plus floues. La consommation s’homogénéise du moins sur le plan qualitatif, les inégalités culturelles s’amoindrissent. L’attraction des hommes par les médias est maintenant un phénomène appelé à s’inscrire durablement.
La communication devient ainsi une valeur centrale, essentielle de la société. Mise en scène par les médias, elle fait d’eux des instruments incontournables puisque seul lieu où trouver les informations permettant de décoder les différents univers dans lesquels évolue l’homme moderne.
La communication, disions-nous, est une caractéristique centrale de la vie en société. Les médias de communication, impliqués dans le processus de modernisation, contiennent de fascinantes potentialités de création d’une nouvelle « grande communauté » et d’une « intelligence organisée ». Mais en même temps, ils recèlent de sérieux dangers sociaux, comme l’érosion des valeurs communautaires. Ainsi, des auteurs tels que Laswell, Lazarsfeld, Hovland ou Lewin, considèrent que la culture de masse éloigne de la culture traditionnelle par le biais de la standardisation. Nos ethnies minoritaires, assoiffées de programmes télévisés en tous genres (informations, soap, sport, musique, films) se conforment ainsi, petit à petit au mode de vie occidentale, se laissant aller à l’intégration, voire à l’homogénéisation.
Dans l’ensemble, le choix des ethnies s’oriente vers des activités qui n’exigent pas d’organisation et d’équipements locaux, que l’on exerce chez soi, au moment que l’on choisit. La tendance va dans le sens d’une préférence des loisirs « passifs » où la créativité intervient peu. Ce choix
pourrait peut être témoigner d’une difficulté à meubler le temps libre lorsqu’il s’agit de personnes ayant peu d’éducation (premier cycle). Le niveau intellectuel serait encore « trop bas pour que les activités de loisirs puissent constituer à la fois un facteur de délassement et de développement culturel tant individuel que collectif »
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